16
Mai

Consécration du « droit à l’oubli » sur Google ; entre censure et protection de la vie privée.

Le 13 Mai 2014, la CJUE (Cour de Justice de l’Union Européenne) a pris une décision historique qui risque d’être lourde de conséquences. Elle a consacré le droit à l’oubli numérique déboutant ainsi Google de ses demandes. Ainsi, lorsque un moteur de recherche contient des informations sur une personne, cette dernière peut demander la suppression des liens la concernant de la liste des résultats.

Une décision qui va à l’encontre des principes du géant Américain

S’érigeant comme le porte-étendard de :

  • la liberté d’expression,
  • de la diffusion de l’information et
  • de l’absence de censure,

cette décision attendue porte clairement atteinte aux « valeurs » de Google.

Elle implique désormais la possibilité de se façonner l’image numérique que l’on souhaite sans plus avoir à traîner des informations négatives. Elle fausse la réalité au bon vouloir de la personne concernée.

Mais cette décision paraît juste au fond, puisque le « droit à l’oubli » reconnu en droit, permet à toute personne ayant payé sa dette à la société de ne plus se voir montrée du doigt. Pourquoi laisser paraître des informations qui n’ont plus lieu d’être ? Tout se discute !

Une décision suffisante ?

Selon la CJUE, les moteurs de recherche sont responsables du contenu indexé. Il s’agira donc pour les ressortissants européens de faire disparaître de l’index des éléments contrariants pour leur e-réputation. Cependant, la décision ne dit rien quant au contenu originel indexé. Certes, il ne sera plus accessible via Google, mais il sera pourtant bien présent.

Cette décision est louable dans une certaine mesure mais elle n’empêchera pas les mauvais éléments de circuler.

Comme un goût de déjà-vu…

Cette décision n’est pas sans rappeler un précédent dans l’Etat de Californie. Dès 2015, les mineurs pourront exiger le retrait de leurs données personnelles de la toile. Sont uniquement concernées les données postées par eux mêmes.

Cette loi Californienne accorde ainsi un « RESET » aux mineurs, leur permettant de faire peau neuve pour l’avenir, où il est parfois difficile de faire une recherche d’emploi quand on traîne derrière soi des dizaines de casseroles.

Laurent, Directeur marketing et innovation
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